Lundi dernier, nous avons perdu quelqu'un. À titre strictement personnel, je ne le connaissais pas si bien que ça.

C'est à l'occasion de mes apparitions aux rendez-vous et événements du BDE que j'ai eu l'occasion de le rencontrer. Et même si je n'ai passé en cumulé qu'une centaine d'heures avec lui, sa disparition m'a troublé à un point auquel je ne m'attendais pas.

J'ai été d'autant plus touché qu'il était né la même année que moi, presque le même mois. Je me sentais très proche et je me reconnaissais beaucoup dans sa manière de réagir et d'interpréter les événements et les problèmes. L'impression de perdre quelqu'un que l'on regrette d'avoir connu ajoute de la déception et du regret au chagrin.

Je ne le connaissais pas si bien que ça, mais c'était quelqu'un d'immédiatement attachant, souriant, et qui allait spontanément vers les autres. C'était quelqu'un de sérieux, d'engagé, de rigoureux et fidèle dans ses engagements. Lundi dernier, nous avons perdu un ami fidèle, un membre émérite de l'association, et une très grande personne.

Certains le connaissaient pour ses colères ou ses prises de position tranchées, sa passion un peu trop féroce pour convaincre du bien fondé de son point de vue, mais une fois l'orage passé il avait l'humilité, l'intelligence, et le courage de reconnaître lorsqu'il s'était trompé. Des qualités trop rares de nos jours.

Profondément rationnel, logique, mais aussi humain et attentif à la souffrance des autres, son geste est d'autant plus incompréhensible. Au point où l'accident stupide semble être la seule explication rationnelle que l'on peut admettre.

De son engagement associatif, humain, et scientifique, il restera dans nos mémoires comme un fils, un frère, un modèle, ou simplement un ami.

Adieu Jean. Et merci.