C’est quoi l’informatique ? Je suis certain que vous avez votre propre idée sur la question. Voici ce qu’est vraiment l’informatique : l’informatique est un terme générique qui regroupe l’ensemble des sciences de l’information.

Ok, on est pas plus avancé. Déjà il y a un concept important là dedans : l’informatique est une science. Tout comme la médecine, les mathématiques, ou encore la physique. Pas étonnant que vous n’y compreniez rien ? Pas étonnant surtout qu’on ne vous l’ai pas expliqué, la science c’est pas un argument commercial.

Historiquement, il faut séparer l’histoire de l’informatique de l’histoire des ordinateurs, parce que ce sont deux domaines qui ont évolué en parallèle, et qui n’ont trouvé leur point de réunion que récemment.

À l’origine de l’informatique : la cybernétique

La cybernétique est l’étude des systèmes. Un système est un ensemble de composants qui communiquent ensemble. Votre corps peut être vu comme un système où chaque organe travaille ensemble et s’auto-régule.

Le but de la cybernétique était de comprendre le fonctionnement des systèmes vivants pour en reproduire le comportement. De la cybernétique est venu la conception de système où les informations voyageaient entre les composants (le premier « système d’information »).

À l’origine des ordinateurs : les relais

Avant les années 1940, On avait des machines à calculer mécaniques, mais elles ne fonctionnaient que pour des calculs simples, et étaient encombrantes, limitées en taille de calcul et en complexité. En électronique, on avait des interrupteurs qu’on savait bien faire marcher manuellement, mais on n’avait pas de moyen de faire fonctionner des interrupteurs en cascade comme le faisaient les machines mécaniques, c’est là qu’on a inventé le relais.

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Un relais téléphonique dans années 30 : « si j’ai du courant sur deux pôles, j’envoie du courant sur le 3e ». Source de l’image.

Un relais est un interrupteur qui s’active de manière électronique. C’est le premier composant électronique pouvant effectuer porter une opération logique (donc un calcul). Son descendant le transistor a ensuite vécu des jours heureux dans de nombreux appareil électroniques avant de subir une miniaturisation drastique en l’espace d’une décennie. De nous jours un microprocesseur comporte des millions de transistors dans quelques centimètre carré.

Avec les relais, on a pu construire des machines à calculer plutôt volumineuses mais très rapides.

L’enfant de la cybernétique et des relais : l’automatisme

Dans les années 1940, les premiers systèmes automatisés ont vu le jour grâce au branchement de relais en série. Quelques opérations simple : mise en marche de circuits puissance, affichage de voyants, temporisations, les machines ont commencé à devenir réactives aux informations transmises par l’opérateur et l’environnement, sans qu’un ordre direct n’active leur mécanisme.

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Armoire à relais utilisée dans les télécommunications. Source de l’image.

Conceptuellement, ces armoires étaient des systèmes où une information (un signal électrique) était envoyée en entrée sur des fils électriques, était traitée par un petit circuit électronique, et de l’information sortait par des fils électriques.

Les ordinateurs de nos jours

De nos jours, un ordinateur peut se résumer à 100% comme une machine qui prend des informations en entrée et fournit des informations en sortie. Ces informations en sortie peuvent être transformées (imprimante, écran) ou non (communication entre ordinateurs).

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Ceci est aussi un système informatique : l’envoi d’une information (“marche”) provoque une information (“rotation du robot”). Source de l’image.

Il y a des concepts théoriques (mathématiques) derrière les ordinateurs actuels. Vous n’avez pas besoin de les connaître pour comprendre l’informatique, pas plus que les lois de la thermodynamique quand vous faites cuire des pâtes.

Néanmoins, faisons ici une petite escale technique. Votre ordinateur est donc une machine à traiter de l’information. Mais comment fait-elle ? Il y a trois composant principaux dans un ordinateur : un mécanisme pour les entrées et les sorties d’informations, un mécanisme pour traiter les données, et un mécanisme pour les stocker.

  • Le mécanisme d’entrée-sorties se trouve sur ce que l’on appelle la carte mère de l’ordinateur. Tous les autres systèmes d’entrée et de sortie (aussi appelés périphériques) se branchent sur la carte mère (écran, imprimante, et même les ports USB).
  • Le traitement des données se fait principalement par le processeur.
  • Le mécanisme de stockage principal dans un ordinateur est la RAM. Le disque dur est un autre mécanisme de stockage, mais il n’est pas indispensable au fonctionnement d’un ordinateur.

Toutes les questions sur le contenu d’un ordinateur se résument à ces trois composants.

Conclusion

Nous avons vu que l’informatique vient de la cybernétique, évolution de l’automatisme vers le traitement de l’information.

Nous avons vu que les ordinateurs ne sont composés que de trois sous-systèmes : des mécanismes d’entrée et sortie, un mécanisme de traitement, et un mécanisme de stockage de l’information.

Dans la partie suivante nous entrerons un peu plus profondément dans l’informatique en terme de signal et de codage de d’information, en essayant de prendre un point de vue plus théorique.

N’oubliez jamais que l’ordinateur c’est juste la machine qui va servir à exécuter le traitement de l’information. Les mécanismes de traitement en eux-même sont des concepts théoriques plus ou moins complexes qu’il faut comprendre pour comprendre comment votre ordinateur réagit aux informations que vous lui envoyez. En conclusion, on ne fait pas de l’informatique quand on utilise un ordinateur, on fait de l’informatique quand on commande un ordinateur.

Lire la suite : Partie 2 : Signal, encodage, donnée, information.

Voir l’ensemble des articles sur ce sujet : Personne ne comprend l’informatique.

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