14 Choses à savoir à propos de l'homosexualité
Par Mathieu le lundi 28 juin 2010, 19:34 - Philosophie - Lien permanent
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Beaucoup de choses sont dites à propos de l'homosexualité ; parfois à tort, parfois à raison. Cet article tente de faire un petit bilan de ces « on dit » et éventuellement de les corriger.
Ce billet présente mon opinion, il n'a pas pour vocation de présenter un débat contradictoire, simplement d'exposer mon opinion sur un sujet qui me touche et sur lequel j'avais envie depuis longtemps de faire un article.
NB : ce n'est pas un remake des 10 commandements, vous avez le droit d'avoir des points de désaccord constructif sans pour autant que ça remette en cause toute la crédibilité du texte de départ. Vous trouverez en bas de l'article notes et [[références nécessaires]] ;) .
1. L'homosexualité n'est pas un choix
L'homosexualité n'est pas un choix, c'est un préférence. On ne choisit pas de préférer les hommes aux femmes et inversement.
C'est une simple histoire de goût, on ne choisit pas d'aimer les fraises et de ne pas aimer les épinards, il en va de même pour préférer les hommes aux femmes - et inversement -, le fait que cela touche à la sexualité créant une réaction de dégoût anormale envers les personnes ayant des goûts différents.
Si on ne choisit pas d'aimer les fraises, on peut par contre faire le choix d'en acheter et d'en consommer. De là vient la croyance que l'on peut « guérir » de l'homosexualité. Oui, si on a décidé qu'aimer les fraises était immoral, on peut décider de se priver de leur consommation.
La responsabilité portée par la personne lors de l'emploi du mot choix n'a donc pas lieu d'être ici, sont donc à bannir les expressions - potentiellement non insultantes - où la sémantique du choix transparaît : « c'est ton choix et je le respecte », « tu fais ce que tu veux, c'est ton choix » ou encore « moi je ne comprends pas ce choix ».
2. L'homosexualité n'est ni génétique ni acquise
Les préférences sexuelles ne sont pas liées au génome, et ne sont pas liées non plus à l'environnement. Il n'y a pas de cause clairement établie à l'homosexualité.
N'importe quel scientifique ayant lut les nombreuses études à ce sujet vous affirmera que l'homosexualité n'est pas exclusivement génétique, il n'existe pas de gène de l'homosexualité, pas plus que de gène qui vous ferait aimer les fraises.
L'homosexualité n'est pas non plus quelque chose d'acquis ; plusieurs théorie plus ou moins fumistes évoquent des actions hormonales durant la grossesse, une influence contre-œdipienne du père, de la mère, des oncles, tantes, et des animaux de compagnie (sisi, je vous jure :p ), c'est à mon sens tout simplement stupide.
C'est également stupide si l'on pense à ces gens qui recherchent une cause à quelque chose qui n'est pas une maladie, ni une anomalie de comportement, ni même un phénomène sociologique ; mais j'y reviendrais dans les paragraphes suivants.
L'homosexualité n'est pas clairement génétique, elle n'est pas lié à des facteurs environnementaux clairement définis et reproductibles - si l'on exclut que rencontrer la bonne personne n'est pas un facteur environnemental - et les recherches récentes vont dans ce sens.
3. L'homosexualité n'est pas une perversion
On ne peut pas mettre l'homosexualité dans la catégorie de la perversion, de l'assouvissement d'une quelconque volonté de dominer, ou même de la manifestation d'un égocentrisme outrancier. Une différence qui peut déranger mais certainement pas une perversion.
Une perversion est, par définition le contraire de l'amour ; c'est une pulsion. Voilà pourquoi l’homosexualité n'est pas une perversion : les couples homosexuels seraient très fortement volatiles et ne revendiqueraient pas le droit au mariage si tel était le cas.
L'homosexualité est la manifestation de l'amour que se portent deux personnes, une relation amoureuse est réciproque, on ne peut pas mettre une relation d'amour sur le même plan qu'une relation destructrice comme la pédophilie.
On ne peut pas par ailleurs rapprocher pédophilie et homosexualité pour la simple et bonne raison que l'une est l'accomplissement d'une pulsion destructrice à sens unique - destructrice pour les autres ou pour soi même - alors que l'autre est juste la manifestation de l'amour que se portent deux personnes majeures (et consentantes, s'il est encore nécessaire de le rappeler).
Rapprocher l'homosexualité de la zoophilie est une connerie pour les mêmes raisons, et c'est également une insulte à notre humanité, comment qualifier de la même manière un acte dégradant pour les deux parties qui s'y adonnent et un acte qui reflète profondément ce qui fait notre humanité, c'est à dire l'amour entre deux personnes ?
4. L'argument selon lequel l’homosexualité n'est pas naturelle est un argument fallacieux
Le débat sur la naturalité avérée ou non de l'homosexualité est un un débat nuisible. Je suis toujours choqué de voir des partisans d'une plus grande tolérance envers les homosexuels se targuer de démontrer que l'homosexualité est naturelle grâce à des parallèles vaseux avec le monde animal, apportant de l'eau au moulin de ceux dont ils voulaient réfuter les arguments.
Non, ce débat n'a pas lieu d'être, la question de savoir si l'homosexualité est naturelle ou pas, si elle est nuisible pour la survie d'une espèce ou non, est un débat biaisé par son hypothèse de départ.
Dire que l'homosexualité serait ou ne serait pas naturelle nous éloigne une nouvelle fois de notre humanité. Nous ne sommes pas des animaux, alors nous n'avons pas à nous comporter en tant que tels ou de nous interroger sur une quelconque dynamique animale dans laquelle nous voudrions nous insérer. Et s'il m'arrive d'envier la manière dont certains grand singes règlent leurs conflits, je ne connais aucun chef d'état employant les mêmes méthodes. ;)
Certains argumentent que une civilisations d'homosexuels s'éteindrait. D'autres partent de la constatation (très osée il faut le dire) que les couples homosexuels sont stériles et donc qu'ils ne doivent pas être encouragés, au profit d'arguments pseudos Darwiniens. C'est une connerie.
Oui, c'est une connerie de penser qu'une population représentant moins de 10% de la population totale peut mettre en péril la survie de l'humanité en influant sur ses schémas sociaux. C'est une connerie pour la simple et bonne raison que l'homosexualité en tant que telle ne remet pas en cause les pratiques hétérosexuelles (qui sont des pratiques naturelles dans le sens qu'elles sont la base de la reproduction sexuée). Comment démontrer qu'une population de 10% de personnes stériles empêche 90% de cette population de procréer ? C'est mathématiquement impossible si on considère l'équirépartition des deux sexes dans la population. On ne peut pas dire non plus qu'à l'heure actuelle la planète soit en crise des naissances (ou alors dans l'autre sens).
5. La Bible ne condamne pas l'homosexualité
Il y est dit (d'après mes sources) que l'homosexualité est une perversion, que Sodome et Gomorrhe ont été punis par dieu pour avoir péché, etc. Je ne suis pas assez compétent pour répondre à ces arguments.
Voici une source d'information complémentaire pour tenter d'y répondre : Is it true that God hates fags ?
Nous sommes cependant en droit de nous interroger, sur une religion qui prône l'amour de son prochain, sur le fait d'entendre certains de ses sympathisants lancer le slogan « God Hates Fags ».
6. L'homosexualité n'est pas une maladie
L'homosexualité n'est pas pour la communauté scientifique une maladie, il n'y a donc aucun argument scientifique permettant de dire que l'homosexualité est une maladie mentale - potentiellement incurable.
De plus, les travaux en pédopsychologie retirent également l'homosexualité comme la conséquence d'une expérience traumatisante et la définisse comme « une préférence au niveau sexuelle qui est multi-factorielle », en clair, elle n'a pas une cause mais un ensemble de causes potentiellement non corrélées et non reproductibles. Une maladie sans cause explicite, et sans capacité de reproduction, ça n'est pas scientifiquement étudiable, sauf peut être au niveau sociologique.
7. La première cause de mortalité chez les adolescents homosexuels est le suicide
La première cause de mortalité chez les adolescents homosexuels ce ne sont pas les MST mais le suicide.
Ce sont autant de vie gâchées et de familles détruites, c'est également une énorme perte pour la société ; rappelons à ce titre que le fondateur de l'informatique, vous savez le truc avec lequel vous jouez et vous lisez ce texte, cet homme, Alan Turing, était homosexuel et s'est suicidé après avoir subit les persécutions subies à l'époque par les homosexuels en Angleterre.
8. L'homosexualité n'est pas contagieuse
À moins de considérer l'amour comme une grave maladie hautement transmissible, l'homosexualité n'est pas une maladie. Ce n'est pas une maladie mentale, ce n'est pas une perversion, ce n'est pas la manifestation de pulsions, c'est tout simplement la manifestation de l'amour que se portent deux personnes.
Certaines personnes considère l'homosexualité comme un comportement contagieux qui risque de pervertir les enfants et les détourner de la voie « naturelle », c'est une bêtise si l'on considère que la proportion d'homosexuels a toujours été constante, la seule chose qui risque qui risque d'arriver si l'on banalise l'homosexualité est une chute du nombre de suicide chez les jeunes homosexuels et une diminution des agressions homophobes.
À ce titre, côtoyer des homosexuels n'est pas dangereux pour la santé, et serait même recommandé pour lutter contre une maladie très contagieuse qui provoque des milliers de morts tous les ans : l'intolérance.
9. L'homosexualité n'est pas une mode
Le fait que les homosexuels soient de plus en plus visibles amène certaines personnes à penser que c'est une mode, un phénomène de société, voire un mème.
Ce n'est pas le cas, si les homosexuels sont de plus en plus visibles c'est qu'ils ne se cachent plus, mais ils ont toujours été présents. L'amour ne se décide pas au même titre que la décision d'acheter un vêtement, on n'est pas homosexuel « pour le fun ».
10. Dans un couple, il n'est pas nécessaire que l'un « fasse l'homme » et que l'autre « fasse la femme »
C'est une croyance très répandue et malheureusement colportée par une certaine catégorie de la communauté gay, mais c'est faux ; dans un couple homosexuel il n'y en a pas « un qui fait l'homme et l'autre qui fait la femme ». Les gens qui pensent cela sont bloqués dans un schéma hétéro-centré dans lequel il doit y avoir un dominant et un dominé, une personne affirmant sa virilité potentielle et l'autre jouant un jeu plus timide et réservé.
C'est une idée débile et malheureusement colportée par une partie de la communauté homosexuelle qui revendique sa différence en ayant des comportements décalés. Or, la croyance répandue telle que dans un couple d'homme l'un est plus efféminé que l'autre et que dans un couple de femmes l'une est plus masculine est tout simplement un stéréotype malsain. Certains se complaisent cependant, au nom de la différence, à le perpétuer, mais je le maintient, c'est un stéréotype. Il n'y a qu'à voir certains couples hétérosexuels où la femme porte la culotte pour constater que la « sensibilité » d'une personne n'est pas liée à son orientation sexuelle.
11. Les homosexuels ne sont pas plus narcissiques que les autres
C'est une connerie. Si quelqu'un veut bien m'expliquer les raisons qui lui font penser cela je serais ravi de lui démontrer le contraire par quelques contre exemples bien sentis.
On sent d'ailleurs une contradiction poindre : selon la théorie de la plupart des homophobes, les homosexuels sont narcissiques, et dans un couple homosexuel il y en a un qui fait la femme, plus réservé, etc. Comment on peut être narcissiquement réservé ?
12. Les homosexuels aussi ont de l'humour
Il n'est pas déplacé de faire une blague sur les homosexuels en présence d'un homosexuel, pas plus qu'une blague sur les blondes en présence de blondes. Oui, on peut rire de tout mais pas avec n'importe qui, il y a certaines plaisanteries gratuites et profondément blessantes, alors que d'autres sont subtiles et amusantes, même si elles sont stéréotypées, comme doivent l'être toutes les blagues de ce genre.
Donc ne considérez pas que vous devez vous brider en présence d'homosexuels, ce sont des personnes à part entières, et ils savent apprécier les plaisanteries à partir du moment où ce ne sont pas des moqueries. Le simple fait de vous demander si cela peut blesser ou non est déjà un élément qui montre que la personne que vous risquez de blesser peut vous faire confiance.
13. Le mot homosexualité et son étymologie prêtent à confusion
Le mot « homosexuel » renvoi inévitablement au sexe et a une connotation scabreuse. Cette confusion entre l'acte sexuel et le fait d'aimer une personne de même sexe est à mon avis source de beaucoup de malentendus entre les gens qui prétendent que l'homosexualité est une perversion et ceux qui défendent une égalité de droits pour tous les citoyens.
Ce malentendu doit être dissipé, et j'espère être parvenu à le faire dans ce modeste article, le mot « homosexuel » ne renvoit pas seulement à l'acte sexuel mais aussi à l'amour que se portent deux personnes, la relation amoureuse et éventuellement charnelle entretenue par deux personnes de même sexe.
14 Et vous ?
Et vous, comment vous sentez vous vis à vis de ces points ? Pensez vous être en accord ou en désaccord avec les points exposés ? Pensez vous que vous n'avez pas à changer de comportement ?
Et dans tous les cas, pourquoi avez vous cette opinion ?
Annexe, pour aller plus loin
Une série de vidéos qui reprennent mes propos, histoire de vous montrer que je ne suis pas le seul à penser ce que je pense :
http://www.youtube.com/watch?v=3S0N3bIeFrM
http://www.youtube.com/watch?v=C6lY1D1QxYI
http://www.youtube.com/watch?v=pMiHPz4gXNo
http://ww.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/604.pdf
Commentaires
1. L'homosexualité n'est pas un choix
Admettons, vu ma définition réfutée et non commode du choix je ne peux pas vraiment argumenter sur ce point.
2. L'homosexualité n'est ni génétique ni acquise
Là par contre, je trouve ça complètement débile car purement contradictoire. Comment quelque chose pourrait n'être ni génétique, ni acquis. A mon avis, je n'ai pas les même définitions que toi sur se point.
Pour ce qui est de mon avis sur la question, je pense que l'homosexualité, ou tout autre orientation sexuelle est fortement acquise. Bien que les facteurs génétiques/hormonaux/pubertaires n'y soient pas pour rien non plus.
En fait, je répondrais même à cette question (pour le cas particulier de l'homosexualité) par un argument Darwiniens (n'en déplaise à certains). À savoir, si c'était génétique, il y a longtemps que les homosexuels seraient extrêmement rare, voire anecdotiques, vu la difficulté que représente le fait de mettre au monde un enfant par relations sexuelles entre individus de même sexe.
3. L'homosexualité n'est pas un perversion
Heu, ouai, comparer l'homosexualité à la zoophilie ça me « troue le cul » (oui je suis mort de rire). Non mais, d'un point de vue plus serieux, je ne place pas l'homme beaucoup plus haut que les animaux mais tout de même, on a jamais vu un x faire des trucs bizarres avec un y. (pour tout x et y deux animaux de races génétiquement incompatibles)
Et puis, comme tu l'as dit (3 fois), y a quand même un facteur sentimental non négligeable dans les relations humaines, que ce soit homosexuel ou non. On a des amis homme et des amis femme, et certains sont plus proches qu'on ne le pense.
4. L'argument selon lequel l’homosexualité n'est pas naturelle est un argument fallacieux
J'avoue que les homosexuels tolèrent mal, à raison, d'être comparés à des singes ou des zèbres. Mais, en ce qui me concerne, je considère que ça représente un argument positif en faveur de la valeur "naturelle" de l'homosexualité. Tout comme ça l'est pour le nudisme, les rots et se moucher dans les doigts.
5. La Bible ne condamne pas l'homosexualité
Et, blabla bible, bloblo testament, etc… (traduire par ce que vous voulez, tant que ça n'a aucun sens)
6. L'homosexualité n'est pas une maladie
Ben, d'un point de vue psychologique, ça a été étudié dans le point 3, d'un point de vue biologique, dans le point 2. Et de toute façon, si c'était une maladie, elle ne se propage pas des masse et le système immunitaire à pas l'air d'en avoir peur. (oui, c'est plein d'ironie, j'ai juste rien à redire et c'est moche de sauter des points)
7. La première cause de mortalité chez les adolescents homosexuels est le suicide
Alors là, c'est pour cacher la grosse étude qui a été faite et dont la conclusion est sans appel : Le VIH est plus présent chez les couples homosexuels. Bon, ça peux être du à plein de trucs, même si l'argument principal reste surtout que les rapports anaux sont les moins protégés, le plus souvent par manque d'information. Et oui, le VIH se propage même plus facilement par rapport anal que par rapport vaginal, donc protégez vous. (le vagin étant mieux paré pour ce genre d'effets de bords)
Bon, sinon le suicide des homosexuels est un problème grave, et mérite très bien sa place ici.
8-9. L'homosexualité n'est pas contagieuse/une mode
J'aime bien ce point, parce qu'il est glissant. En fait l'homosexualité n'est peux être pas contagieuse, mais l'auto-acceptation par contre… Étant donné la pression extrêmement forte qui pèse sur les homosexuels à notre époque, si elle se relache (par je ne sais quel miracle vu l'inertie de nos civilisations débiles et tétues) il est fort probable qu'on ait un accroissement statistique de l'homosexualité. Qui témoignerait donc en fait juste du fait que le chiffre se rapproche de la réalité par effacement du tabou.
10. Dans un couple, il n'est pas nécessaire que l'un « fasse l'homme » et que l'autre « fasse la femme »
Là je suis d'accord. Et j'aurai même rajouté qu'il y a des couples hétérosexuels où la femme est virile et l'homme non efféminé, et d'autre où l'homme est efféminé et la femme l'est aussi. On remarquera tout de même qu'on a souvent une parité des opposés assez fréquente. Que ce soit dans un couple homosexuel ou hétérosexuel. Bon, par contre je n'irai pas jusqu'à l'histoire de dominant/dominé.
11. Les homosexuels ne sont pas plus narcissiques que les autres
Heu, ouai, j'ai un peu de mal à comprendre la question, ou alors y a des gens qui font des remarques vraiment absurdes. Mais je tiens à signaler l'abondance d'articles tous aussi fumeux que les études qu'ils critiquent et qui n'ont pour moi aucune valeur. Qu'ils viennent d'un hétérosexuel, d'un homosexuel, ou d'un parti politique. (c'es un commentaire, je dis ce que je veux, na)
12. Les homosexuels aussi ont de l'humour
Ouai, je préfère quand même les blagues de blondes.
13. Le mot homosexualité et son étymologie prêtent à confusion
En effet, rien que le fait qu'il contienne le mot « sex » suffit à le rendre sale et/ou choquant pour beaucoup de monde. C'est un peu le produit du terroir européen je pense. Noblesse et autre, qui veut ça. Et comme du coup, l'homosexualité n'est définie que par un terme quasi-péjoratif, ça pose un problème. Et à mon avis, il est loin d'être négligeable.
14 Et vous ?
Ho mais comme tu triche, et où qu'il est passé le beau 14ème point… Bon, j'avoue, c'est pas mal. Au final, à part le point 2, je trouve que globalement ça tiens debout. (oui, même avec mon scepticisme légendaire de tête de mule a trois cornes j'ai pas effrité beaucoup l'article)
2. Mais je voulais simplement dire que les singletons sont de mesure nulle dans un espace continu (pan dans ta gueule, fallait pas me le donner tout à l'heure cet argument là :P ).
L'argument purement évolutionniste me dérange, le darwinisme a souvent été mal utilisé dans l'histoire.
3. Pareil le concept de x et y qui ne vont pas ensemble me gène car employé (avec des métaphores de plomberie) à l'encontre des homosexuels, y compris par les adversaires de socrate, lorsque la plomberie n'existait pas (il me semble).
7. En fait la prédominance du VIH chez les homosexuels est trompeuse, car les nouveaux cas sont plus important chez les hétéros que chez les homos, qui ont appris à se protéger car justement ils se savent population à risque. Et comme les trithérapies sont efficaces ça donne de l'inertie au mouvement car les gens atteints du VIH ne meurent plus aussi rapidement.
8+9. Oui j'avais évoqué ce point mais je ne l'ai pas mit dans la version finale.
11. cf http://www.dailymotion.com/video/xb4pgg mais je ne cautionne pas les propos de vanneste.
14. Oui je triche :P
Salut math !
Ton article me rappelle un article que j'ai lu sur un blog que je suis régulièrement et qui est tenu par un jeune homosexuel qui habite dans la même ville que moi et qui a fait son coming out il y a moins d'un an, et lui aussi mise plutôt sur la thèse de la préférence. Je te donne le lien de son article : http://theriault.servhome.org/2010/...
Merci pour le lien, c'est assez succinct, mais en effet, ça rejoint ce que j'évoque dans le billet.
L’argument selon lequel l’homosexualité n’est pas naturelle est un argument fallacieux
Donc, naturelle vous dites? Je ne suis pas homophope mais je trouve que tout n’a pas été clairement dit.
Si un homosexuel n’aime pas les femmes, alors s.v.p. m’expliquer pourquoi certains d’entre eux (j’en connais) ont été mariés à des femmes pendant des années et ont eu des enfants avec elles! Il a fallu un désir, une érection, de l’amour.. pour une femme. Et plus d’une fois s.v.p. Si ce n’est qu’une question de dire “je suis né ainsi, je prèfère ceux du même sexe que moi” désolé mais oui, à quelque part, je dis que c’est une question de goût quand je constate qu’ils ont désiré des femmes avant. Après ces mêmes hommes, laissent leurs femmes pour des hommes. Oui, c’est une question de goût qui change.Tiens, maintenant ils ont décidé de ne plus d’avoir d’erection pour les femmes. Sont plus capable maintenant? Et je ne me parle pas d’oppression sociale, je vis dans un pays où l’homosexualité est loin d’être condamné, au contraire. Donc, y a t-il hypocrésie à quelque part?
C’est une question de goût quand il s’agit de bisexualité. C’est une question de goût, qu’il faut respecter. Parce que les bisexuelles sont capables d’avoir une érection pour les deux sexes. Donc, ça se passe entre les deux oreilles.
Pas une maladie? Ok. Mais quand je vois un homme homosexuel, se travestant en femme, robes, maquillage, etc. qui ont l’air de vrais clowns, c’est pas une maladie qu’ils ont dans la tête, ce déguiser ainsi en parodiant la femme? C’est “normal” d’après vous? Encore, ça se passe entre les deux oreilles.
Ok, restons simple. Si l’homosexualité s’arrêtait à n’être qu’une préférence sexuelle, cela s’arrêterai là. Non, sans aller sur le plan sexuel, l’homosexualité, c’est plus que cela quand on ajoute leurs gestes éffiminées, leurs démarches et leur voix haut perchées et leurs goûts pour des objets exclusivement féminins. L’homosexualité est plus qu’une préférence sexuelle ou d’amour, c’est un état d’être de l’âme.
Je n’ai pas compris dans ton commentaire la partie où tu répondais au fait que la “naturalité” était un argument fallacieux. Je n’ai pas dit que c’était naturel ou pas naturel, je dis simplement que le fait d’essayer de ramener un désir amoureux humain à un désir animal est une très mauvaise façon d’aborder le sujet, et que certains devraient s’en abstenir, même pour ceux qui prône « l’homosexualité est naturelle, regardez les singes ».
Pour essayer de répondre à la question du désir, effectivement, je pense que ces hommes ont bien dût éprouver du désir pour ces femmes à un moment, et même de l’amour, on peut très bien se satisfaire d’une situation qui nous dérange dans quelques moments, et se satisfaire de tout le reste (la vie de famille ne nécessite pas nécessairement un désir charnel). Mais je n’ai jamais été dans cette situation pour pouvoir répondre précisément.
Le fait de parler de « décision » de ne plus avoir envie d’une femme est un terrain glissant, puisque le désir ne se décide pas, c’est assumer son désir qui se décide ou non. De l’hypocrisie, peut être, de la honte certainement, un manque de courage d’avouer à sa femme qu’on ne l’aime pas plus que ça. S’il existe bien des hommes qui se prostituent, c’est qu’il doit y avoir des moyens “mécaniques” pour provoquer l’érection. Sans aller jusqu’aux médicaments, vous seriez étonnés du nombre d’hommes qui pendant qu’ils sont avec leur femme pensent à une autre pour se donner un peu d’entrain.
Je suis également d’accord pour cette histoire d’oreilles, le cerveau est le plus gros organe sexuel, et sans aller jusqu’au sexe, les sentiments d’attachement à une personne, qui n’ont rien à voir avec le simple fait d’avoir du sexe, ça se passe aussi entre les deux oreilles.
Pour ce qui est du travestissement, oui, je connais des hommes qui se travestissent par plaisir, je connais des homos efféminés, mais j’en connais aussi beaucoup qui comme moi, sont absolument identiques à des hommes “standard”, et qui sont même parfois plus virils que certains bobos parisiens qui font du mimétisme une manière de s’intégrer à leur milieu social. Cette histoire de travestis, qui fait que l’on confond homosexualité et transgenrisme, est en grande partie une confusion construite par les grands médias nationaux. Il faut se méfier des arbres qui cachent la forêt.
Personnellement je ne me suis jamais travesti par plaisir et je n’aime pas ça, mais je respecte l’aspect ludique (“clownifiant” car dans la plupart des cas - mais pas tous - ce n’est pas pour se sentir femme, c’est pour s’amuser) que peuvent apprécier les autres. L’homosexualité est un état de fait, une préférence, le travestissement peut être un loisir, qui n’est pas exclusivement réservé aux homos, le fait de se sentir transgenre est encore différent, et n’a aucun rapport avec la préférence sexuelle : sexe et genre sont deux choses différentes.
Pour allez plus loin, je vais paraphraser ce site : « Quand une personne se travesti si elle en ressent une excitation sexuelle c’est une travestie. Mais si elle ressent simplement un bien-être c’est une transsexuelle ».
Je conseille également ce documentaire (téléchargeable gratuitement en cherchant un peu), qui est très bien construit, et qui défait un peu les stéréotypes “sexe/genre”, cela peut aider à comprendre de quoi je parle.
Finalement, pour répondre à la dernière partie du commentaire, je suis absolument d’accord avec le fait que l’homosexualité est un état d’être de l’âme, c’est quelque chose que l’on ressent et qui est plus fort que nous, c’est quelque chose qui nous transcende, que l’on peut accepter ou refuser en bloc, au risque de se rendre malheureux. C’est inutile d’essayer de le guérir, de le combattre, on ne peut pas refouler une émotion en permanence, tout ce qu’on peut faire c’est vivre avec, et l’accepter comme quelque chose qui fait partie de soi et que l’on a envie de partager avec les autres, ou le rejeter comme quelque chose d’ignoble.
Pour terminer sur une note lyrique, souvent dans les dessins animés le héros vit mal le fait d’avoir un don, aussi magnifique soit-il, il veut être comme les autres. Je considère cette attirance différente de la même manière : c’est une chance de pouvoir partager une expérience différente avec les hommes, c’est une chance d’être né comme pas exactement conforme, c’est une chance d’avoir l’opportunité d’être différent pour pouvoir réinventer les codes que nous connaissons, c’est une chance d’avoir l’occasion de vivre heureux, même différemment.
(au passage, merci d’être passé et d’avoir commenté, je met toujours un peu de temps à répondre parce que je dois systématiquement trier le bon grain de l’ivraie, il y a beaucoup de spam qui arrive sur ce blog).
D’accord avec tout, sauf pour le paragraphe sur l’inné et l’acquis. Il faut bien que la préférence vienne de quelque part, et comme la piste génétique n’est pas démontrée, il ne reste que le goût qui, comme pour les fraises, ne peut être qu’acquis ;)
Les raisons peuvent en être multiples, mais on s’en moque au fond : l’important, c’est surtout qu’on ne fait pas chier son prochain parce qu’il aime ou pas les fraises…
l’homosexualité est une abomination c’est un acte contre nature honte à ceux qui le légalise. repentez vous et que chacun de vous soit baptisé au nom de JÉSUS CHRIST pour le pardon de vos péché; et des temps de rafraîchissement viendrons sur votre vie.Ceux qui ont des oreilles pour entendre qu’ils entendent.
Bonjour,