Neige à la Fac
Par Mathieu le mercredi 7 janvier 2009, 10:28 - My Life - Lien permanent
Ce billet est issu d'une sauvegarde de mon ancien blog, il est peut être obsolète, mais conserve un intérêt dans le contexte de ce blog.
§§[DEBUT DE TRANSMISSION
TELNET 07012009-univ-cezanne-0935s, flags=urgent-sos-news,
encrypted=none, frame=5]§§
Aujourd'hui les marseillais se sont levés sous la neige.
Les bus ne passent plus, tout est fermé, la ville va bientot manquer de tout et on voit déjà les rats les plus cupides se réjouir devant les bouches d'égout.
Les plus témeraires tentent d'aller chercher de l'aide, avec leurs 4x4 d'importation japonaise, mais hélas c'est peine perdue.
Au loin, quelques étudiants tentent vainement d'ériger une statue à l'honneur du dieu de la neige afin de calmer sa colère, mais c'est trop tard, nous avons trop péché.
En effet, tous les marseillais qui ont pollué les alpes pendant les vacances de noël découvrent avec effroi la vie sous la neige, vie qu'ils avaient idéalisé par le ski, et le fun.
Dans ma chambre, j'ai du stock, mais il faut le défendre sauvagement, des réquisitions sont à prévoir, et des étudiants affamés se pressent à la soupe populaire improvisée par le CROUS. Il n'y en a pas pour tout le monde, et la lutte est acharnée.
En espérant que nous avons assez de pain pour les jours à venir, certains étudiants montrent des signes inquiétants de tendance au canibalisme, ce qui est très préoccuppant.
Il n'y a plus de courant à la citée, et dans le ciel blafard de ce mercredi 7 janvier on peut apercevoir une poignée d'oiseaux affolés, volants en tous sens à la recherche du ciel et du sol. Tout est blanc, et les traces de nos pas sont recouverts en quelques minutes par la neige qui tombe à gros flocons.
J'écrit cette missive depuis la fac, où me suis rendu pour pirater le réseau électrique et wifi. Oui, car avec les prouesses réalisées par nos enseignants chercheurs, (ces derniers entretiennent un générateur atomique à l'intérieur de la fac), nous avons le courant à l'université.
La chaleur radioactive du réacteur où je me suis branché me redonne de l'espoir, la technologie concentrée ici peut nous sauver, nous pouvons construire un avion en une semaine pour nous enfuir, mais en aurons nous le temps ?
Je suis relativement pessimiste quant à l'avenir, il va très certainement falloir se battre pour survivre dans les prochains jours, transmettez ce message à ma famille si je n'arrive pas à vous recontacter d'ici une semaine.
Votre correspondant local à Marseille,
Cordialement.
§§[FIN DE TRANSMISSION]§§
Aujourd'hui les marseillais se sont levés sous la neige.
Les bus ne passent plus, tout est fermé, la ville va bientot manquer de tout et on voit déjà les rats les plus cupides se réjouir devant les bouches d'égout.
Les plus témeraires tentent d'aller chercher de l'aide, avec leurs 4x4 d'importation japonaise, mais hélas c'est peine perdue.
Au loin, quelques étudiants tentent vainement d'ériger une statue à l'honneur du dieu de la neige afin de calmer sa colère, mais c'est trop tard, nous avons trop péché.
En effet, tous les marseillais qui ont pollué les alpes pendant les vacances de noël découvrent avec effroi la vie sous la neige, vie qu'ils avaient idéalisé par le ski, et le fun.
Dans ma chambre, j'ai du stock, mais il faut le défendre sauvagement, des réquisitions sont à prévoir, et des étudiants affamés se pressent à la soupe populaire improvisée par le CROUS. Il n'y en a pas pour tout le monde, et la lutte est acharnée.
En espérant que nous avons assez de pain pour les jours à venir, certains étudiants montrent des signes inquiétants de tendance au canibalisme, ce qui est très préoccuppant.
Il n'y a plus de courant à la citée, et dans le ciel blafard de ce mercredi 7 janvier on peut apercevoir une poignée d'oiseaux affolés, volants en tous sens à la recherche du ciel et du sol. Tout est blanc, et les traces de nos pas sont recouverts en quelques minutes par la neige qui tombe à gros flocons.
J'écrit cette missive depuis la fac, où me suis rendu pour pirater le réseau électrique et wifi. Oui, car avec les prouesses réalisées par nos enseignants chercheurs, (ces derniers entretiennent un générateur atomique à l'intérieur de la fac), nous avons le courant à l'université.
La chaleur radioactive du réacteur où je me suis branché me redonne de l'espoir, la technologie concentrée ici peut nous sauver, nous pouvons construire un avion en une semaine pour nous enfuir, mais en aurons nous le temps ?
Je suis relativement pessimiste quant à l'avenir, il va très certainement falloir se battre pour survivre dans les prochains jours, transmettez ce message à ma famille si je n'arrive pas à vous recontacter d'ici une semaine.
Votre correspondant local à Marseille,
Cordialement.
§§[FIN DE TRANSMISSION]§§
