En rentrant vers Marseille hier, j'ai eu un choc. On pense qu'avec toute cette violence du quotidien déversée par la télévision on est insensible à ce genre de choses, mais le vivre est toujours une expérience différente.

Hier donc, aux alentours de 14h, la radio (info traffic) et les panneaux signalent un véhicule arrêté. Rien d'inhabituel, il y a toujours des petits cartons dans cette portion d'autoroute.

Sauf que cette fois, non seulement ce n'était pas un petit carton, mais en plus je suis passé devant alors que les pompiers venaient tout juste d'arriver.

Le choc. Je ne me suis ni attardé ni arrêté, mais j'ai eu le temps de saisir la foule de détails tragiques de la scène : des bris de verre securit recouvrant le sol, les véhicules de secours se mettant en place, les policiers dépêchés sur les lieux sécurisant la circulation, et au bout, une voiture réduite des 2/3 de son volume encastré dans la glissière de sécurité.

J'ai eu un frisson, un des pompiers sur les lieux était à genoux et parlait à travers la fenêtre explosée de la voiture. Dans ce qui n'était plus qu'un Picasso de voiture, il y avait des gens. Cela devait faire un certain temps qu'ils étaient coincés dans la voiture, en attendant les secours, sachant qu'ils allaient devoir attendre encore que la dé-encastreuse arrive.

Le choc a été pour moi d'autant plus violent que la scène était bien loin des scènes d'accident que l'on voit habituellement, après nettoyage, retrait des voitures, et pose de sciure sur le sol. Pourquoi de la sciure me direz vous ? Pour l'huile et l'essence pouvant s'échapper des véhicules et ... le sang qu'auraient put verser les passagers. Manière rapide et écologique de nettoyer un accident en somme.

Je termine donc cette note un peu moraliste par un conseil : c'est les vacances pour la plupart d'entre vous, pensez à rentrer de vacances en vie, et n'oubliez pas les lois de Murphy appliquées à l'automobile : pas d'objets sur la plage arrière, ni sur le siège, tous ces objets pouvant devenir des projectiles mortels, si le pire peut arriver, il arrivera forcément.